Le 4 mars 1979, une des première surprises résèrvées aux astronomes suivant la mission Voyager fut la découverte d'anneaux autour de Jupiter. On en avais supposé l'existence en 1974 lorsque la sonde Pioneer 11 avait mesuré une chute de la densité des particules chargées de la magnétosphère jovienne entre 50 000 et 55 000 km de la planète. Mais ils étaient invisibles depuis la Terre, du fait de leur faible luminosité.
Les
sondes Voyager ont révélé
des anneaux différents de ceux de Saturne
(anneaux aux rayons très étendus et faciles à observer depuis la Terre),
et ceux d'Uranus (un ensemble d'anneaux très
minces mais très opaques, découvertes grâce à une occultation stellaire en 1977).
En étudiant comment l'anneau lumineux diffuse la lumière solaire sous divers angles d'observation, on a découvert qu'il renferme principalemment des particules de petites dimensions de l'ordre de quelques millièmes de millimètres.
Ces particules sont sombres et rougeatres, comme de nombreux astéroides et satellites du système solaire externe. Celles formant l'anneau sont encore plus petites et leur mouvement semble très influencé par le champ magnétique de la planète.
L'axe
magnétique de Jupiter ayant une inclinaison de 11°
par rapport à l'axe polaire, ses forces ont une composante perpendiculaire au
plan de l'équateur; c'est sans doute la raison pour laquelle les particules
plus petites tendent à former un halo plutôt étendu.
Le spectre infrarouge des particules des anneaux a révélé qu'elles sont composées de glace; mais il s'agit d'une vraie poudre rocheuse, issue sans doute de minéraux riches en carbone. La composante la plus exterieur et brillante se trouvant très proche de l'orbite de Métis et Adrastée est typique des minéraux carbonés.
Il est probable que les particules de l'anneau ont été expulsées de la surface des deux satellites par des impacts météoritiques. Du fait des interactions avec le rayonnement, on calcul qu'une particule de 5 mm de diamètre ne pourrait rester perpetuellement en orbite mais parcourrait une spirale toujours plus serrée autour de la planète et finirait par atteindre son atmosphère en 250 000 années, ce qui est comfirmé par le fait que le bord intérieur de l'anneaun'est pas net mais s'estompe progressivement.