Les anneaux de Neptune

Caractéristiques des anneaux

   A la fin des années 70, après la découverte d'anneaux autour d'Uranus et Jupiter, plusieurs astronomes commencèrent à penser que la plus lointaine des planètes géantes devait elle aussi en posséder. La seule technique susceptible de les révéler était l'occultation d'une étoile par la géante. Mais s'agissant de Neptune de tels événements sont rares.

   En 1981 Neptune passa très près d'une étoile sans l'éclipser. Au cours de la phase d'approche l'étoile disparut l'espace d'un instant, mais le phénomène ne se reproduit pas du coté opposé, les astronomes crurent alors avoir découvert un nouveau satellite.

C'est le 22 juillet 1984 que l'observation décisive fut conduite par l'astronome français André Brahic avec le télescope de 1 mètre de l'ESO à La Silla. Il observa à nouveau un affaiblissement de la lumière stellaire de 35%, qui dura environ une seconde, pendant la phase d'approche et absolument rien du coté opposé. La probabilité d'avoir à nouveau découvert un satellite étant trop mince, l'astronome pensa avoir découvert la présence d'un anneau partiel, incomplet, autour de Neptune.

Au cours de la même nuit, la planète avait été observée depuis l'observatoire de Cerro Tololo, et les mesures effectuées confirmaient bien le résultat du planétologue français. Ces deux observations permirent d'écarter définitivement la découverte d'un satellite, en effet, compte tenu de l'écart entre les deux observatoires, un satellite n'aurait pas pu occulter l'étoile en même temps en ces deux points. Pour concilier les résultats des deux observatoires, il fallait invoquer la présence d'un arc d'anneau de 25 kilomètres d'épaisseur, en orbite à 2.65 rayons de centre de Neptune et s'étendant à tout juste un dixième de toute la circonférence.

   Le survol de Voyager 2 le 23 août 1989 par Voyager 2 offrit l'occasion unique pour étudier ces anneaux étranges. Trois semaines avant la rencontre, les caméras de Voyager 2 révélèrent des segments d'anneau et deux semaines plus tard la sonde découvrit qu'en réalité les arcs étaient les parties les plus voyantes d'anneaux complets.

   Un des anneaux semble posséder une curieuse structure tressée. Tout comme Uranus et Jupiter, les anneaux de Neptune sont très sombres mais leur composition est inconnue.

   Les anneaux de Neptune ont été nommés : le plus distant s'appelle Adams (et il contient trois arcs proéminents appelés Liberté, Egalité et Fraternité), ensuite un anneau coorbital avec Galatée est toujours sans nom, puis Leverrier (avec des extensions externes appelées Lassel et Arago) et finalement le large mais sombre Galle.